Coordination des Clients des Chemins de fer de Provence - "Faire de ce Train la fierté de la Provence !"
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 Compte-rendu Mise à jour de cette page le 30/10/06 Evènements 
ARTICLE / COMPTE-RENDU
16/10/2006
DU PIRE AU MEILLEUR ?
2006 / 2007 : PROJETS ET REALISATIONS SUR VOTRE LIGNE : LE POINT COMPLET
"Réunion Syma / Exploitant / Associations du 13/10/2006"

ARTICLE / COMPLEMENT


En complément de l'article ci-dessous, le SYMA vous offre le diaporama (en format Powerpoint) des réalisations en cours et à venir sur la igne, partiellement présenté lors de la réunion du 13 octobre 2006.
30/10/2006

Le diaporama du SYMA

Fichier Powerpoint, 1.16 Mo


Vendredi 13 octobre 2006 - est-ce un signe ? - a eu lieu une réunion entre les Associations de défense du train et le Gestionnaire (SYMA) assez mouvementée, ponctuée d'échanges verbaux francs et massifs et de digressions non contrôlées. Avec un peu de recul, malgré les différents points qui n'ont pas pu être abordés, le bilan est  positif au moins sur un point capItal : Qui dit échange, même violent, dit obligatoirement prise de conscience de toutes les parties. Et ça, au Syma, c'est plutôt récent, et vaut mille fois les "je vous ai compris" antérieurs, qui ne menaient à rien.  Même si, sur la ligne, tout s'écroule actuellement, il y a une volonté de bien faire en haut-lieu. Terriblement tardive, terriblement hésitante, et terriblement lente...
L'AMBIANCE

Il est assez difficile, mais néanmoins intéressant, de vous décrire l'ambiance régnant dans cette salle du second étage du 234, Route de Grenoble. Tout commence par de grandes poignées de mains, avec des "Comment vas-tu ?" ou "Comment allez-vous ? ", selon le degré d'intimité des participants et leurs affinités. Il faut savoir que tout le monde se connait, dans ce petit monde.  Ma stratégie consiste à tutoyer les éminents responsables des associations partenaires, et vousvoyer les autres. Chacun son truc.

Une fois tout le monde assis, nous pouvons distinguer les grandes gueules et les discrets. Parmi les premiers, ce vendredi-là, Germain Nallino (Amis du Rail), Jacques Molinari (GIR-Maralpin), Gérard Piel (Président du SYMA) et moi, dans une certaine mesure. Les principaux points d'achoppements ont été, dans le désordre : L'absence de réponse aux courriers, le mot "modernisation" qui s'applique à tout sauf au réseau (sauf pour les blocs automatiques), les rails pourris, la communication à sens unique (descendant), le refus de consulter les Associations en amont des décisions.
Les échanges ont été houleux, au point qu'à un moment, la réunion a failli tourner court. Mais finalement, tout s'est terminé par des poignées de mains...

Sans doute la dernière fois que vous verrez le logo du Syma sur un train (rame réversible)
15 INCIDENTS INFRASTRUCTURES EN 2006

Une nouveauté que cette présentation des incidents de l'année, et sans doute peut-on interpréter cette initiative comme un changement de technique de communication du gestionnaire. C'est une bonne chose.
Moins bon, par contre, est que deux tiers de ces incidents n'auraient pas dû avoir lieu, car prévisibles et connus de longue date.
Deux ruptures de rail, dont une qui aurait pu être dramatique : Encore dûes à des rails d'origine, trop vieux, trop fins et devenus cassants et dangereux après 114 ans d'exploitaiton soutenue. Or le programme de renouvellement des rails, déjà tardif et incomplet, a pris du retard (notez ici que l'on ne parle plus de modernisation, puisqu'on remplace des rails vieux par... des rails vieux).
Un autre incident répétitif et connu de longue date est l'effondrement de la Blanquerie. Connu depuis, sans doute, l'origine de la ligne (nos archives ne sont pas assez vieilles), l'effondrement dû a une poche de gypse n'a été sérieusement pris en compte qu'en 2006 ! Jusque là, on se contentait de remettre du ballast. Or il y a un "trou" sous la ligne (et la route voisine), et la mise en place d'un pont de 19 mètres sera finalement envisagée en 2007. Il était temps, non ?
Quant à l'effondrement répétitif du mur de soutènement du Salvaret, la cause serait des fondations en bois, datant de la construction de la ligne. Défaut de construction dont on prend la mesure 115 ans plus tard ?!
Il aurait été intéressants de lister également les très nombreux incidents dûs à des pannes... Pour une prochaine fois ?

RENOUVELLEMENT DES RAILS :
UNE SITUATION CRITIQUE

Petit calcul simple : Il restait en 2003, 110 kilomètres de voies à renouveler. Entre octobre 2003 et septembre 2006, ont été réalisé 26 kilomètres (sur 48 kilomètres prévus !). Soit une moyenne de 720 mètres par mois.
Il est prévu de réaliser 8 kilomètres en 2007.
A ce rythme, il faudra encore 8 ans et neuf mois pour terminer l'opération, soit une fin des travaux prévus... fin 2016 !!!
Les derniers rails d'origine auront alors 124 ans et seront cassants comme du verre.
Rappelons ici que la durée de vie d'un rail est normalement de 50 ans...
On parle de rails soudés (neufs ?) sur la section Nice-Lingostière.
Il serait plus que temps que la Région accélère de toute urgence les travaux !
PROLONGEMENT DU PLAN
 DE "MODERNISATION"


La situation paradoxale des Chemins de fer de Provence est difficile à expliquer autrement que par des dysfonctionnements répétitifs et lassants. Le paradoxe le plus gros est celui-ci : Le financement est insuffisant, or le Syma n'arrive pas à dépenser l'argent attribué.
Il est intéressant de se pencher sur ce cas de figure : En 1999, il a été décidé d'attribuer au SYMA 19 millions d'euros pour la "modernisation" des Chemins de fer de Provence. Argent public ? Pas vraiment. Pour la petite histoire, l'écrasante majorité de ce fric vient de la vente de la Gare du Sud, amputée de la ligne en 1992 et vendue à la ville de Nice. Par une suite incroyable de lenteurs administratives, cet argent n'est parvenu aux CP qu'en 2001, pour un "plan 2001-2006".
Et en 2006, il reste 4.6 millions d'euros non dépensés !
Les usagers de ce train, obligés d'attendre dans des haltes pourries des trains fatigués roulant sur des rails vétustes, apprécieront  cette lenteur de mise en oeuvre... Surtout que de modernisation, à part le bloc automatique (2.3 millions), le reste n'est que du rattrapage d'un retard anormal (Automatisation des PN, Radio sol-train) ou carrément des travaux d'entretien courant.
Le plan de modernisation va être prolongé exceptionnellement d'un an en 2007. Et voilà comment on gagne - ou l'on perd - encore une année précieuse.

FINANCEMENT : UN SYSTEME PERVERS

Pour tenter de  comprendre  - mais pas accepter ! - les lenteurs du Syma, depuis sa création, il faut se plonger deux secondes dans son système de financement.
L'attribution d'un financement, première pierre indispensable, est l'objet de négociations entre l'Etat, la Région, les collectivités locales, les départements et les villes qui se transforment généralement en marchandage, voire en chantage (c'est ainsi que les CP ont perdu la Gare du Sud... Merci la ville de Nice!).
Ensuite, une fois les "contrats" signés (de plusieurs mois à quelques années), il faut faire les avants-projets. Chez nous, ça se passe globalement vite grâce à une bonne entente de tous. Mais il est possible de faire traîner cette phase des années si besoin, en multipliant par exemple les réunions de projets entre personnes aux vues différentes (Voir le TGV sud-est, le contournement de Nice, etc.) : ça, c'est de la politique...  Quand on n'a pas envie qu'un projet aboutisse, on fait de la "démocratie participative" !
Bien entendu, entre temps, on balade les usagers en leur faisant miroiter les beaux projets qui seront rélaisés un jour. En fonction de l'état d'avancement des négociations, on parle d'avant-projet, d'étude, de devis, de réalisation à faire... Avec cet arrière-goût de déjà-vu, puisque pour une unique réalisation, on en a parlé depuis au moins six ans !

Au Syma, le problème vient de l'argent. Ce n'est pas parce que 19 millions d'euros ont été voté, qu'ils sont là: les collectivités remboursent sur facture. Et voilà le principal problème et la source de perversion. Le Syma emprunte à Veolia, puis se fait subventionner et rembourse une fois les travaux finis. Or, en principe, Veolia est sous contrôle du Syma. Dans ces conditions, comment voulez-vous que le Gestionnaire (SYMA) impose quoi que ce soit à son exploitant (Veolia) alors qu'il est son débiteur?
On comprend mieux pourquoi le contrat de Service public qui lie Veolia et le Syma est parfois vaguement respecté...
On peut remercier le Président du Syma, Gérard Piel, d'avoir fait le ménage sur ce point avant le transfert à la Région.
Comme système pourri, c'était très fort et ça explique beaucoup de choses.


Renouvellement de la voie... Oups! Pardon, c'est l'ex RN-202 qui est regoudronnée (octobre 2006)


Voilà nos rails (ici, déjà renouvelés à Lingostière)


... Un peu plus vieux (Pont-Charles-Albert)


Un PN non prioritaire ?


Voyons de plus près...
QUE VA-T-ON FAIRE
AVEC LES 4.6
MILLIONS RESTANT?


Voici donc ce qui va être fait en 2007 :
- Renouvellement de 8 kilomètres de rails (1.6 M)
- Changement des aiguillages (il était temps, ils sont presque tous d'origine) à St-Martin et Lingostière, soit 500.000 euros pour 8 appareils. Ce qui, relativement, n'est pas cher par rapport aux services rendus (augmentation des vitesses à terme).
- Poursuite de la signalisation (260.000 €). La vache, c'est pas donné !
- Automatisation  des Passages à niveau : Le Fugeret et Digne. Comme pour la voie, on se demande toujours pourquoi les passages à niveau les plus fréquentés ne sont pas concernés... A croire que les barrières "gênent la route" dans les Alpes-Maritimes ?
- Rénovation de la gare de la Madeleine (voir plus bas)
- Rénovation de la halte de Saint-Sauveur (voir plus bas)
- Travaux sur les ouvrages d'art : Tunnels de Moriez (fin de travaux), Chabrières, murs du Salvaret et d'Allons (600.000 €)
- Travaux hydrauliques: Castagniers, Entrevaux, Chaudon-Norante... (300.000 €)
Vous ajoutez 12% de main d'oeuvre, une réserve au cas où, et on arrive au total.





Carros ZI, rive droite: Là où le train devrait passer un jour
ET LA TRAVERSEE
DU VAR?

La traversée du Var dépendra du prochain plan d'investissement 2007-2013.
Celui-ci devrait être de 50 à 60 M€, soit un montant trois fois supérieur au précédent (et sans amputer le réseau d'une gare) pour les Chemins de fer de Provence.
Les négociations sont actuellement en cours.
En attendant, l'étude pour la traversée a été confiée en septembre à ARCADIS. Le délai pour connaître les résultats est de cinq mois.
Rendez-vous, donc fin février pour des nouvelles fraîches.

La gare de la Madeleine


La halte de St-Sauveur
UNE GARE ET UNE HALTE RENOVEES... ENFIN!

Voici enfin le SYMA qui s'occupe de la rénovation des haltes et gares qui tombent en décrépitude!
A la Madeleine, réfection des quais (et goudronnage, je suppose?), installation de deux abris (un sur chaque quai), installation d'une barrière de protection entre le quai (direction Nice) et l'escalier, goudronnage de l'aire de stationnement avec protections de la voie (pour le moment, rien n'empêche à une voiture de se garer sur la voie), traversée de la voie (platelage), et l'éclairage.
A Saint-Sauveur (qui dessert le Centre Commercial), destruction du quai et de l'abri et installation d'un nouveau quai, d'un nouvel abri, de l'éclairage (enfin!), refonte totale de l'accès et du souterrain. Bref, ici, tout est à refaire...
Reste à savoir pourquoi ces deux-là en particulier.
Tout ce qui suit ne sont que des supputations personnelles.
Concernant la Madeleine, je subodore une influence de Patrick Allemand (1er vice-président de la Région) et de l'association de quartier amie.
Concernant Saint-Sauveur, on peut supposer une quelconque influence des Cheminots (quai trop court, abri aveugle) et de la CCCP. Le "roman-photo" publié en mai a incité le Syma à prendre ensuite ses propres photos du drame. On en a longuement parlé en juin...
Prochaine étape: Saint-Philippe et la Manda?
LA VRAI MODERNISATION :
LE BLOC AUTOMATIQUE


Usagers du quotidien, ne croyez pas que vous allez vous rendre plus vite au travail grâce au bloc automatique qui sera mis en service au printemps. Pas dans un premier temps en tout cas.
J'avoue que je n'ai écouté les explications techniques que d'une oreille... Jusqu'à ce que l'exploitant, décrivant un système très fiable, a annoncé qu'il n'y a de prévu qu'une panne par an... et par gare. Soit six pannes par an. Le système sera opérationnel de Nice à Plan du Var.
Résumons : Le bloc automatique sera un système empêchant deux trains de se rencontrer face à face. Son avantage sera qu'il permettra plus de circulations de trains sur une seule voie (lorsque'il y aura des autorails suffisants pour le faire!), donc pour l'usager, des horaires plus étoffés. Le marché a été passé avec Alcatel, la SNCF et la CFSF. Pour le moment, rien n'est encore en service, donc il faudra voir sur pièces.

Bloc automatique, les premières installations
AUTORAILS : LA PAGAILLE !

Il n'y a pas de modernisation possible sans autorails neufs (sur des rails neufs). On ne peut ni améliorer, ni continuer avec ces horaires soutenus sans l'ajout de deux autorails supplémentaires (je l'ai déjà dit il y a un an, mais peu importe).
Or, c'est l'impasse. La "rame réversible" est toujours dans les choux, alors qu'elle devait être mise en service le 2 octobre. Sans cette mise en service, il est impossible de faire les révisions générales sur les autres autorails.
Le mystérieux second autorail d'occasion n'existe pas. Il n'y en a nulle part à vendre. Le Syma planche actuellement sur un train électrique (mais oui) avec un fourgon "génératrice diesel".  Le fond du fond. La dernière étape avant les vélos-rails?
La seule bonne nouvelle vient des autorails neufs. Si je n'ai pas réussi à convaincre la Région de transformer la commande en trois autorails + 3 options, on arrive peu à peu à 2+2, ce qui est mieux que les deux autorails du début. Mais ce n'est pas tout : La Région commence à se laisser convaincre que cette commande devra nécessairement être suivie d'autres, rapidement, pour renouveler tout le parc. On y arrive, tout doucement. Reste maintenant à savoir quand?
LES POINTS OUBLIES...

Les PN dangereux...


Les haltes à réouvrir...
LES POINTS
OUBLIES...

Une habitude du Syma est de ne pas parler des points qui n'avancent pas, ou plus, malgré les précédentes promesses.
Le cas d'école est celui des 19 haltes, provisoirement fermées en 2000, dont seules deux réouvertures ont été effectives en 2005.
Mais pas seulement...
LES POINTS OUBLIES...

Les moyens dérisoires...


Les non-correspondances
DU PIRE AU MEILLEUR ?

Il y a une volonté de mieux faire chez les décideurs - ce qui, avouons-le, n'est pas bien difficile - et un début d'écoute. Pour la première  fois, nous n'avons pas eu droit à la sempiternelle rengaine "il n'y a pas d'argent". Au contraire, la ligne des Chemins de fer de Provence semble être une priorité pour la Région. Soyons prudent tout même: Les bonnes nouvelles, suivies d'une mauvaise, sont une habitude ici.
En attendant, la ligne continue de se dégrader. Au quotidien, le 12 décembre prochain, le temps de parcours sera encore allongé, un aller-retour "urbain" sera vraisemblablement supprimé. Quelles qu'en soient les raisons, et aussi justifiées soient-elles, il est inacceptable que ce soient toujours les usagers de ce train qui paient les pots cassés d'années d'errements et d'immobilisme.
William Waechter