L'hygiène
dans les toilettes des trains a été récemment revu et corrigé... Et la
lumière du quai de la halte de Castagniers est à nouveau
opérationnelle. C'est un progrès signé CFSF. Mais quelle galère pour
changer deux ampoules et quelques pompes à eau !
EAU
Les
autorails disposent d'un cabinet de toilette (central dans six cas sur
sept) avec un lavabo et un WC. Aux CP, ce cabinet antique fait à peu
près 1 m², mais est bien utile pour des voyages qui peuvent durer
jusqu'à 3h30. Sauf que... Le ou la pauvre qui se rend aux toilettes
s'aperçoit un peu tard qu'il n'y a de l'eau nulle part. Et je pense
qu'il est inutile de vous faire un dessin sur le charme des odeurs de
Provence, surtout en plein été avec la clim défaillante (et le moteur
qui chauffe bien les toilettes)...
Tout
a commencé il y a très très longtemps. Alerté par les usagers, j'ai
fait remonter l'information selon laquelle de moins en moins de
circuits d'eau fonctionnaient dans les trains. A l'époque, des
responsables m'ont fait savoir que "c'est très compliqué" et d'autres
phrases concernant le matériel vétuste... Un peu le même discours que
lorsqu'on demande pourquoi la clim ne fonctionne pas. Je
me suis donc tourné vers les Cheminots, bien conscients du
disfonctionnement, qui ont accepté volontiers de noter ce "problème
d'hygiène élémentaire" lors de réunions successives du Comité
d'Etablissement et des Délégués du Personnel. La réponse de la CFSF, lors d'une des réunions en juin, a été totalement surréaliste, mais bien connue : "Une étude est en cours... Si une reconstruction est nécessaire, elle sera faite lors de la révision générale de l'autorail". Or
la révision générale est faite tous les 6 ans!!! Et, et c'est là où ça
devient intéressant, cette révision générale est à la charge de
l'autorité délégante - c'est-à-dire la Région - alors que l'entretien
courant est à la charge du délégataire - la CFSF. On comprend mieux... Comme quoi, même pour changer une pompe électrique, il n'y a pas de petits profits... Il
aura donc fallu l'intervention des Cheminots, de leur syndicat, et -
semble-t-il - de la Région pour avoir de l'eau dans les toilettes des
autorails. Mais c'est fait. C'est l'essentiel, non?
LUMIERE
Contrairement
aux autres trains français, même sur voie métrique - c'est en tout cas
vrai pour le Blanc-Argent - la fée électricité n'a pas touché de sa
grâce toutes les gares et haltes des Chemins de fer de Provence... Mais,
d'après la légende, la lumière sur les quais a existé, jadis, dans
beaucoup plus d'arrêts qu'aujourd'hui. D'anciens compteurs, des poteaux
nus et des cables tronqués ou pendouillants sont témoins d'un progrès
fugace qui a temporairement éclairé les passagers attendant un train.
Mais j'oublais, "y'a plus d'sous"... Il faut savoir que la pose d'un
lampadaire "autonome" (avec compteur de déclenchement et compteur de
consommation) coûte 3000 euros, hors taxe. Trop cher, sans doute, pour
la Côte d'Azur?
A
Castagniers pourtant, la halte ayant été réouverte en 2005, la lumière
a été installée. Elle a correctement fonctionné jusqu'en début 2007,
puis une ampoule a claqué... Puis deux. J'ai
signalé le problème, il m'a été donné une réponse sur les
complications techniques d'un cable coupé (?) et d'une nécessaire étude
en cours. Mine de rien, on s'habitue à ces réponses. Là encore, il aura fallu l'intervention des Cheminots pour changer les ampoules de quai de Castagniers, en octobre. Les cheminots en ont d'ailleurs profité pour parler des autres haltes. Mais j'avoue que certains problèmes sont insurmontables... A Saint-Philippe, le lampadaire est derrière un panneau publicitaire... Il faudrait déplacer le lampadaire. A Saint Isidore, le spot ubuesque (qui éblouit plus qu'il n'éclaire) est grillé... Il faudrait changer le lampadaire. A
Gambetta, l'éclairage de l'abri est grillé dpeuis deux ans. Il faut
trouver la serrure (et sa clef) de cet abri type "autobus"... A
Saint-Martin, il manque un lampadaire d'accès au souterrain. En fait,
il y en a bien un, mais celui-ci appartient à la commune et est tourné
vers la route (dans un but mystique à cet emplacement précis...) A la Bédoule, il faut changer 500 mètres de cables défectueux... A
Plan du Var, il faut repeindre les poteaux, chose promise il y a deux
ans et demi pour l'année suivante... Mais vous me direz, on s'éloigne
du sujet. Et
je ne parle que des haltes du bas de la ligne, celles qui seraient au
coeur de toutes les attentions. Je n'ose même pas vous parler des 126
kilomètres restant! On s'avance vers de longues et pénibles batailles...
Il
est franchement dommage que le contrat de Délégation de Service Public
n'ait pas prévu de révision générale pour les haltes...