Coordination des Clients des Chemins de fer de Provence - "Faire de ce Train la fierté de la Provence !"
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 Article Création de cette page le 17/07/06 Politique 

PEUT-ON EVITER LE GRAND GENOCIDE ?
Effet de Serre : Le dernier rapport

Le rapport N° 3021 de l’Assemblée Nationale fait froid dans le dos, alors qu’il lance un cri d’alarme ultime sur le plus important sujet de notre avenir : le réchauffement de la planète, ses conséquences, les moyens de minimiser ses effets. Il ne s’agit plus, aujourd’hui, de revenir en arrière. Il est trop tard. Il s’agit, seulement, d’éviter le pire : Un grand génocide mondial. Je pèse mes mots. Nous survivrons sans doute, pour nos enfants, les enfants de nos enfants, rien n’est moins sûr. En faisant un rapport au-delà des clivages politiques et apportant une vision internationale, scientifique, politique sur le sujet, les membres de la commission utilisent des mots forts, justes, et c’est bien cette précision objective qui fait peur.
Si vous avez des enfants, lisez ce rapport : C’est long (785 pages en deux tomes), c’est pénible à lire, mais c’est vital. Pour les autres, prenez le temps de lire l’article ci-dessous, volontairement orienté « transports », puisque c’est mon credo. Désolé, il n’y a aucun humour dans l’article. Et c’est volontaire. Franchement, il n’y a pas de quoi rire.


Quelquefois, je me dis que la lutte pour la survie et l’évolution des Chemins de fer de Provence est un sujet bénin, que je ferais mieux de consacrer mon énergie et mon temps à m’occuper de sujets bien plus sérieux – même si je doute, en prime, de mon efficacité, en tant que simple citoyen lambda.

Et, comme hier soir, je reçois un mail (la lettre d’informations de l’UMP, je suis abonné à toutes les crèmeries !), et, dans la rubrique « en bref », mon attention est attirée sur un article : « Effet de serre : dans vingt ans, il sera trop tard ». Et d’un coup, la première guerre mondiale, la seconde guerre mondiale, la guerre économique, la famine dans le monde, tous les sujets horribles développés ici ou là dans la presse passent au second plan. Nous allons droit dans le mur. Notre avenir est incertain. Et le développement, la modernisation des Chemins de fer de Provence devient une goutte d’eau dans un océan de solutions envisagées.

LE PROBLEME EN QUELQUES LIGNES

Dégageons déjà les apriori et idées reçues sur le phénomène de « l’effet de serre », tel qu’il nous est présenté par les medias. Non, il ne s’agit pas d’un sujet à placer entre la coupe du monde de football et les missiles nord-coréens, ni même d’un des sujets majeurs de notre époque. Le sujet est la priorité mondiale. Enfin, il devrait l’être.On ne parle pas d’un « probable » effet de serre. Les nombreux rapports publiés, qui se suivent, le confirment et enfoncent le clou. Il est trop tard pour inverser le phénomène, et celui-ci s’amplifie de jour en jour. Stopper toutes les causes aujourd’hui (belle utopie) n’évitera pas le phénomène. Nos enfants souffriront dans tous les cas de figure. On parle, en filigrane, de prise de conscience pour la survie de l’espèce humaine. Rien que ça.
L’effet de serre est un phénomène naturel, c’est son évolution au cours du dernier siècle qui est inquiétante. Plutôt qu’un long discours (voir le rapport), le graphique ci-dessous fait justement toucher du doigt le problème. L’évolution des températures au sol est prise sur mille ans, dans l’hémisphère nord. Le graphique peut se passer de commentaire sur les cent dernières années.

Ce n’est pas un phénomène futur et impalpable. Même si un phénomène mondial touche différemment chaque région du monde, nous avons eu, ici en France et en 2003, une première alerte : Une canicule, 15000 morts. Plus diffus, la modification de l’éco système. La baisse du niveau des nappes phréatiques. Des phénomènes météo inhabituels (tornades, inondations, sécheresse) à répétition.L’échelle humaine individuelle n’est pas un critère fiable. Le dérèglement de la planète peut très bien se faire dramatiquement sans que Mr Dupont, habitant Nice et vivant encore 50 ans ne ressente quoi que ce soit. C’est d’ailleurs ce qui se passe depuis un siècle. Nous sommes déjà au terme de cette période depuis longtemps.

LES CAUSES DU DEREGLEMENT CLIMATIQUE

L’origine humaine du dérèglement climatique ne fait plus aujourd’hui aucun doute. On a beau chercher ailleurs pour se donner bonne conscience, le fait est là. Et on le sait depuis bien longtemps :
« On brûle des carburants fossiles depuis 1750 et on a commencé à parler du problème du renforcement de l’effet de serre dès 1896. Mais, alors qu’à l’époque, 500 millions de tonnes de carbone étaient converties en CO2, depuis les émissions ont été multipliées par quatorze, essentiellement par la combustion du charbon, puis du pétrole, puis du gaz naturel. Aujourd’hui, plus de 7 milliards de tonnes de carbone sont émises chaque année vers l’atmosphère sous forme de CO2. La moitié de ce carbone s’accumule dans l’atmosphère » (Robert Kandel, Directeur de recherche au CNRS)

Là encore, un petit graphique (à l’échelle mondiale) fait la part des causes :

Répartition approximative des émissions de gaz à effet de serre hors ozone dans le monde par secteur, 2000, après réaffectation de l’électricité aux secteurs utilisateurs(Sources primaires IPCC & AIE)

A cela, il faut ajouter le phénomène d’inertie, qui est le plus préoccupant. Il y a un long laps de temps entre ce que nous pouvons faire (agir sur les causes) et ses effets sur l’écosystème (les conséquences). C’est sans doute ce que la nature nous offre de plus vicieux. En clair, elle nous faire comprendre : « Arrêtez tout aujourd’hui, vous aller encore payer longtemps ». Combien de temps ? C’est ci-dessous :



Si l’on rapproche ces chiffres d’un mandat électoral de cinq ans, c’est tellement pervers, et tellement « anti-électoral » pour un politique, que l’on pourrait presque arriver à comprendre que personne ne fasse rien.Et encore, nous sommes dans une bulle occidentale et nantie, qui nous permet de nous pencher sur le phénomène. Or les Etats-Unis et l’Australie ne veulent déjà pas entendre parler des « contraintes » liées à l’inversion des émissions des gaz à effets de serre. Demander alors à des pays de lutter dans ce sens alors que les trois quarts de la population mondiale luttent simplement pour trouver à manger et à boire ? La guerre économique a fait et fait toujours ses ravages, pour commencer une autre guerre, il faudrait déjà arrêter la première.

Mais la sagesse populaire veut que chacun commence à balayer devant sa porte, avant de demander à ses voisins de nettoyer nos détritus.

SOLUTIONS : EVITER LES PIEGES

Le problème étant posé, et tout problème ayant ses solutions, il convient ici, de prime abord, de jeter les « fausses bonnes solutions », celles qui donnent bonne conscience sans pour autant solutionner quoi que ce soit. Les pays « riches » sont soucieux de leur croissance et de leurs emplois, les pays « pauvres » sont soucieux de leur survie et leur développement, alors les pièges de solutions miracles fusent et vous en avez tous entendu parler, le plus sérieusement du monde.

1- La solution technologique :
La technologie, la découverte de nouvelles sources d’énergie propre nous sauvera tous ! Rien qu’en matière de transports (16% des effets au niveau mondial), on a tous entendu parler de la voiture à eau, à hydrogène, à pédales, à charbon, bref, une panoplie de solutions à venir qui nous dédouanerons de toute action présente. Il s’agit seulement d’attendre qu’un autre trouve la solution à notre place. « Le sauveur arrive, ne faisons rien en attendant… ». Attendre et se nourrir de promesses : On voit bien ce que cela donne pour les Chemins de fer de Provence…

2- La stabilisation démographique :
Un peu le même raisonnement que ci-dessus : « Ne faisons rien, la démographie galopante va bien s’arrêter ». Selon les dernières estimations, elle s’arrêterait seulement entre 9 et 11 milliards d’êtres humains. La nature s’occupera de nous bien avant…

3- Croissance et compétitivité :Cet argument est un bel écran de fumée pour ne rien faire. Au nom de la croissance et de la compétitivité, les premiers pays qui appliqueraient des mesures réelles et contraignantes paieraient immédiatement ces mesures, par un ralentissement de la croissance, une baisse de la compétitivité, une augmentation du chômage, les délocalisations, etc.Les économistes planchent sur le sujet, et rien n’est évident. Ce qui est évident par contre, est qu’une augmentation du coût des transports internationaux augmentent la compétitivité locale. Alors, comme pour tout changement drastique de politique, il y a des bouleversements économiques à la clé. Bon, mauvais ? Le risque existe. Il ne faut pourtant pas oublier, là encore, que le sujet est, bêtement, notre avenir, et la survie de l’espèce sans trop de dégâts. Ne perdons pas non plus l’estimation du coût mondial pour tenter de résister au changement climatique : 74000 milliards d’euros.

4- Argument moral :
En clair, si l’on prend le problème climatique à cœur et au niveau mondial, on pénalise encore plus les pays émergents. Inutile de dire que cet argument n’est pas en tête de liste des préoccupations des pays riches, mais quand bien même : Il est peut-être aussi simple d’aider ces pays à « produire propre » que d’inverser la tendance chez nous, non ?

5- La fin du pétrole :
Alors franchement, là, j’avoue que je croyais à cet argument. Il est d’ailleurs largement mis en avant par les medias et les Etats-Unis. Or, les recherches de gisements de pétrole évoluent au moins aussi vite que son extraction. On peut donc espérer un pétrole « bon marché » (au niveau extraction…) pour encore une vingtaine d’années. Si, ensuite, il est clair qu’il n’y en aura plus, les énergies de remplacement risquent d’être plus polluantes encore ! Déjà au niveau mondial, les constructeurs de centrales électriques indiquent que pour la première fois depuis vingt ans, ils ont reçu plus de commandes pour des centrales à charbon que pour des centrales au gaz naturel. Les stocks de charbon sont dans les pays les plus importateurs de pétrole (Etats-Unis, Chine) et il serait tentant pour eux d’utiliser cette énergie en remplacement. Or la combustion du charbon produit énormément de gaz carbonique, aussi responsable de l’augmentation de l’effet de serre. Donc la fin du pétrole ne veut pas du tout dire la fin des émissions de gaz à effet de serre…

SIX MILLIARDS DE GOUTTES D’EAU POUR UN OCEAN

« Le chemin est étroit, mais nous pouvons encore éviter le pire. Ce qui implique une riposte comportant deux volets étroitement liés : l’approfondissement de la réduction des émissions et l'adaptation de notre territoire au changement climatique déjà inéluctable, en veillant scrupuleusement à ce que l'un ne s'opère pas au détriment de l'autre. » (extrait du rapport, page 105)

Egoïstement, on peut se dire en France que l’on a deux mauvaises raisons de croire que nous serons épargnés.

La première est celle de tous les pays développés : Nous avons les moyens financiers d’atténuer les effets désastreux du changement radical du climat. Ici, comme dans tout le monde occidental, nous pouvons espérer éviter le grand génocide… Sauf que les bouleversements climatiques mondiaux ne se feront pas dans la douceur. Six milliards d’êtres humains à l’agonie verront sans doute d’un autre oeil notre bulle occidentale lorsque leur seul moyen de survie sera de profiter de notre – très relatif – confort. Il est sans doute sage, aujourd’hui, de regarder un peu plus loin que le bout de notre jardin, ne serait-ce que pour l’avenir de tous.

La seconde mauvaise raison est une curiosité climatique, dont pourrait bénéficier l’Europe de l’Ouest : J’ai nommé ce curieux courant chaud qu’est le Gulf Stream. Ce courant, qui remonte le long des côtes atlantiques, nous fait bénéficier d’un climat très doux malgré nos latitudes. Nice, par exemple, est exactement à la même latitude (43°42) que Toronto, au Canada. Or la fonte des glaciers, qui s’effondrent aux pôles, libèrent de l’eau douce qui modifie les courants marins. Le débit du Gulf Stream a diminué de 30% au cours des cinquante dernières années, sa circulation continue de ralentir et son cours se détourne.
« Une attitude « cynique » consisterait à penser que cette disparition à terme du Gulf Steam compenserait, en Europe occidentale, le réchauffement climatique. Si cette disparition devait refroidir l’Atlantique Nord Est, elle ne manquerait pas de surchauffer les zones situées plus au Sud. Les courants marins constituent un élément d’un système climatique très complexe et leur modification aurait des conséquences encore peu prévisibles, ce que les scientifiques appellent une « surprise climatique ». » (extrait du rapport, page 45).
En clair, si les scientifiques peuvent nous affirmer que le monde court à la catastrophe, rien ne prouve que la France soit épargnée. Surprise, surprise !Alors, soit on attend et on prie, soit on prend – enfin – le problème à bras le corps.

La mission préconise, au niveau national, un plan en cinq parties : la sensibilisation du public, l'implication des collectivités publiques, la mise en place d'une authentique fiscalité environnementale et « la maîtrise climatique » des deux secteurs clés que sont les transports et l'habitat, enfin un vigoureux effort de recherche-développement.Les sources de pollution responsables de l’effet de serre sont un peu différentes, comme le montrent ces deux graphiques : Les priorités françaises sont l’habitat et le transport.




Je laisserai ici l’habitat de côté, ceux qui souhaitent survivre peuvent se plonger dans le rapport complet.Abordons sereinement la problématique des transports en France, pour en arriver calmement au rôle de notre train préféré dans cette marche pour la vie. Car dans les six milliards de gouttes d’eau dans un océan, quelques gouttes concernent les Chemins de fer de Provence.

TRAIN DE VIE

Les transports peuvent se diviser en deux grands groupes : Ceux qui sont autonomes, et par conséquent doivent utiliser une source d’énergie embarquée (voiture, car, bus, camion, avion, bateau) et ceux qui peuvent utiliser une source d’énergie extérieure (train, tramway, trolley-bus).

Commençons par la voiture individuelle : Elle est – et demeurera – le moyen le plus pratique et le moins fatiguant pour se rendre d’un point A à un point B. Quel que soit le scénario, à moins de devenir un ayatollah du transport en commun, elle restera indispensable pour la plupart d’entre-nous. Mais en ce qui concerne l’effet de serre (entre autres), elle est une source particulièrement néfaste de pollution. Le rapport préconise cinq pistes pour envisager la voiture du futur : Le maintien du moteur diesel, le développement des biocarburants, le développement des véhicules hybrides (diesel-électrique), le développement de la recherche pour des batteries permettant un rayon d’action supérieur à 200 kilomètres, la poursuite des travaux sur les piles à combustibles et à hydrogène.
Bien entendu, ces préconisations concernant également le camion, le bus, le car et le bateau. Je fais un cas particulier de l’avion, qui n’a pas été développé dans le rapport, tant il est gourmand et hors catégorie. Il est tout de même curieux de noter que les avions bénéficient d’une exonération totale des taxes sur le carburant…Réaliste et soucieux de remettre les pendules à l’heure, le rapport précise que « la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre dues au transport ne passe pas seulement par l’amélioration des performances des moteurs et des carburants, sujets naturellement essentiels, mais qui focalise souvent à l’excès l’attention des décideurs. »
Un peu plus loin, la mission est très claire concernant le développement des routes :
« Pour les autoroutes, la Mission recommande notamment de ne pas doubler les autoroutes nord sud. »

Et l’on passe donc au chapitre des « modes de transports non polluants ».C’est bizarre, mais quand on aborde le sujet d’un transport économique, de masse, non polluant, on parle… du train.
Ce très cher train, qui, encore aujourd’hui, est considéré par certains comme couteux, rigide, inadapté aux transports modernes, redevient tout à coup économique, écologique et garant d’un avenir moins… Chaud.
Le rapport n’explique pas qu’un autorail de 50 places coûte moins cher énergétiquement au kilomètre qu’un autocar, mais tout étudiant en physique le sait. Le roulement sur rail est très économique, largement plus qu’un pneu sur une route. Chose que les étudiants en politique n’ont apparemment jamais appris, eux.
Le rapport se soucie plus de l’argument écologique (de survie) et encense également l’idée d’un fort développement du rail, arguant d’un « bilan carbone » obligatoire pour tout développement de transport. Et il enfonce le clou :
« Une politique ambitieuse de transfert de la route vers le rail et vers la voie d’eau ne peut prendre son sens qu’au niveau européen. Mais c’est aussi sur le plan régional que le rail, le ferroutage, la voie d’eau (notamment Seine Nord et Saône Moselle), le transport maritime, et les transports collectifs urbains doivent être résolument soutenus. Les nouveaux « contrats de projets » Etat-régions sont l’occasion de manifester concrètement cette orientation. C’est ce que recommande fortement la Mission. »
La mission propose en outre un schéma collectif de transport. Car il ne s’agit pas de privilégier un transport au détriment d’un autre (les cheminots savent bien que la route a été développée depuis 50 ans au détriment du rail, mais il ne faut pas être rancunier), mais de développer de manière cohérente et harmonieuse la complémentarité des transports. Quand je vois ce qui se passe dans les Alpes-Maritimes, il y a un long chemin à faire !

L’harmonie des transports passe aussi par ce que le rapport appelle « les filières  courtes ». Est ici dénoncé l’étalement urbain, l’éloignement entre les secteurs commerciaux, industriels et résidentiels, ce qui se décline au niveau local bien sûr, mais aussi national, européen et mondial. L’exemple abordé par Nicolas Hulot est évocateur :
« Ne devrait on pas s’interroger sur cette véritable débauche énergétique qu’a illustré la collision, dans le tunnel sous Fourvière à Lyon, de deux camions chargés l’un de tomates du nord de l’Europe à destination du Portugal et l’autre de tomates espagnoles à destination de la Scandinavie ? Tenir compte du véritable coût énergétique de la réfrigération et du transport dissuaderait sans doute de telles aberrations. »
Le rapport détaille également une batterie de mesures plus contraignantes pour les utilisateurs, comme le péage à l’entrée des villes, les places de stationnement plus chères, les taxes, que je ne détaillerai pas ici ne serait-ce que pour manifester mon désaccord : Les français, comme les autres, sont capables de comprendre et de réagir sans une panoplie de mesures coercitives. Il est d’ailleurs précisé dans le rapport, qu’il « est notamment encourageant d'observer que 75% de nos compatriotes considèrent que la solution passera par une évolution des comportements, contre 12% qui croient en la technologie pour résoudre seule les problèmes. »
Je ne pense pas que les trois quarts de nos décideurs, par contre, aient réellement saisi l’ampleur du problème.

LES CHEMINS DE FER DE PROVENCE, SOLUTION D’AVENIR

Bien entendu, sauf à me considérer comme un hurluberlu total, il n’est évidemment pas question de considérer les Chemins de fer de Provence comme la solution. Mais cette ligne de chemin de fer, témoin survivant d’un passé pas si lointain où coexistaient trains rapides, trains secondaires, tramways, bus et voitures, peut – car l’histoire est taquine – devenir un exemple local dans un schéma de transports cohérents et innovants.
Ce train n’est ni plus ni moins que le chainon manquant, en tant que transport « non polluant » (à condition qu’il soit intégralement électrifié, c’est l’un de mes combats), entre le tramway et le train rapide.
Il est – également – le plus court chemin entre Nice et le nord de la France.
Il est – enfin – un outil unique de désenclavement d’une région montagneuse, alternative rarissime dans un relief tourmenté où prendre sa voiture n’est pas un réflexe égoïste, mais un besoin vital.

A nous de convaincre, pour notre avenir et ceux de nos enfants, ces décideurs qui sont censés tout savoir mieux que nous.
William Waechter







LES FAITS

(Avant Propos du Président, Rapport N° 3021 de l'Assemblée Nationale)



Le changement climatique constitue la plus grande menace du XXIè siècle.



Il est démontré que la responsabilité incombe aux activités humaines.



C'est, sans alarmisme excessif, le devenir même de l'humanité qui est mis en cause.



Nous avons une responsabilité majeure vis-à-vis des générations futures



Ce n'est pas acquis, mais le combat vaut la peine d'être livré. Nous tirons donc le signal d'alarme. Notre destin commun est en jeu. N'attendons pas.


AXES PRIORITAIRES ET PRINCIPALES PROPOSITIONS POUR LES TRANSPORTS




Développer les projets  ferroviaires, les voies d’eau navigables, le transport maritime, les transports collectifs urbains, et autres
moyens de transport compatibles avec le facteur quatre, en
particulier à travers les prochains contrats de projets Etat régions.



Lancer l’élaboration d’un schéma national des infrastructures de
transports, inscrit dans une perspective 2020, incluant à la fois les transports par route, par rail, par voie navigable, aériens, et par mer, basé sur la complémentarité fonctionnelle des différents types
de transport, en mettant un accent fort sur le ferroutage et les
« autoroutes de la mer ». Ce schéma prendra en compte l’objectif du facteur quatre et celui de la réduction de 25% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Il sera assorti d’une étude d’impact sur l’environnement qui comportera un bilan carbone. Ce schéma fera l’objet d’un débat conduit dans le cadre de la Commission nationale
du débat public, et d’un débat au Parlement.



Intégrer un bilan carbone dans les études d’impact environnemental des projets d’infrastructure.



Engager une initiative française pour la fixation, au niveau
européen, d’un nouveau niveau maximal d’émission pour les
véhicules automobiles.



Promouvoir les « filières courtes » d’approvisionnement au plan local, notamment à travers la modification du code des marchés publics déjà évoquée ; introduire cette préoccupation notamment pour les
cantines scolaires.



Renforcer les compétences des collectivités territoriales en termes de transport (dépénalisation et décentralisation de la gestion des amendes, possibilité d’instaurer des péages urbains, etc.).



la suppression des incitations fiscales à polluer



l’instauration d’une fiscalité sur le carbone – compensée par une baisse de la fiscalité du travail – dans les secteurs hors quotas (une partie de l’industrie, le bâtiment, les transports, notamment dans le secteur automobile – pour lequel la fiscalité devra être
basée sur le niveau de CO2 et non sur les types de véhicules – l’agriculture, les consommations énergétiques des ménages, etc.).
Les recettes correspondantes pourraient être affectées en partie aux dépenses relevant de la lutte contre le changement climatique,
y compris aux actions d’adaptation



le taux réduit de TVA aux équipements d’efficacité
énergétique, en liaison avec nos partenaires européens



l’idée plus générale d’une «TVE» (taxe sur la valeur écologique) destinée à prendre en compte le coût des atteintes à
l’environnement.



affecter des centimes de TIPP à un fonds destiné aux
investissements dans les transports publics, en incluant le fret ferroviaire et le ferroutage, sans augmentation de la charge
globale de la TIPP