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Intervention | Mise à jour de cette page le 13/04/06 | Modernisation |
LA MADELEINE : UN CAS A PART ?
C’est nouveau, je fréquente les blogs… Au moins ceux des
hommes politiques locaux qui ont une mission pour notre train. Je cherche
désespérément un compte rendu de la réunion régionale du 31 mars dernier, au
cours de laquelle il y aurait eu vote du budget pour le train. Mais il est rare
de trouver plus qu’une allusion à nos chers Chemins de fer de Provence. Le
syndrome Nice-Matin ? Allez savoir.
« La gare de la Madeleine : un nouveau départ ? Ce matin, à l'invitation du président Rovella, président du
comité de quartier de la Madeleine, je me suis rendu avec Gérard Piel, le
président du SYMA, à la Madeleine pour visiter la petite gare du chemin de fer
de Provence, qui a un véritable potentiel de développement.
Mine de rien, j'ai pu constater que 53 trains quotidiens traversent cette petite gare, qui doit dater du début du 20eme siècle. De là, on est à 8 minutes de Carrefour Lingostière et plus globalement de la zone commerciale et des cinémas. Des jeunes prennent le train pour aller au cinéma à Lingostière. On est à 7 minutes du quartier de la Libération et de son marché. Des temps de parcours à faire rêver quand on habite dans le quartier de la Madeleine, par rapport au temps de déplacement en voiture (compter 25 minutes si tout va bien pour atteindre la "libé" à condition de pouvoir se garer, et compter 30 à 35 minutes le samedi pour aller à Lingostière). Comment développer le potentiel de cette gare?
1) en faisant connaître ce que je viens de vous dire. Peu de résidents du quartier ont conscience des possibilités qu'offre les Chemins de fer de Provence sur ces déplacements intra-urbains. 2) en améliorant les abords de la gare (accès à la gare, sécurisation des escaliers, des grillages, amélioration du stationnement, de l'abri passagers, etc...) Gérard Piel est parti convaincu de l'utilité de mener une reflexion globale sur ce tronçon et a assuré le président du comité de quartier et moi-même qu'il commanderait une étude très rapidement. Je suis certain que cette visite débouchera sur du positif.
Dans quels délais? C'est une bonne question. Ne me la posez pas. J'attends désormais
les résultats de l'étude. »
Bonjour,
A l’heure ou tant d’autres, même membres du SYMA comme vous, négligent ce train, permettez-moi tout d’abord de vous féliciter pour votre intérêt porté aux Chemins de fer de Provence, et plus particulièrement à la Gare de la Madeleine. Votre analyse est globalement juste : La gare de la Madeleine est, comme tant d’autres sur cette ligne, une gare sous-estimée et dont la plupart des habitants ne soupçonnent même pas les services qu’elle peut leur rendre. C’est d’ailleurs le cas d’une grande majorité des Niçois. Permettez-moi de rectifier deux détails : Il y a « seulement » 44 trains quotidiens qui passent par cette gare, et non 53. La gare date du XIXème siècle, elle a été inaugurée le 7 juin 1892. Effectivement, les temps de parcours sont « à faire rêver », surtout comparés aux bus, notamment la ligne 3, pour se rendre au centre ville. Tous les trajets comparés aux bus ou à la voiture font d’ailleurs rêver, sur tout le tronçon urbain, entre Nice et Plan-du-Var, malgré les divers ralentissements dus à l’état déplorable de la voie ferrée. Vous avez sans doute pu constater que les rails, à hauteur de la Madeleine, sont datés de 1891 et d’origine, dans un état peu reluisant. Imaginez ce que pourrait être cette ligne modernisée et les services incomparables qu’elle pourrait rendre aux niçois. Vous avez vu le sommet de l’iceberg, l’amélioration de l’ensemble
du tronçon urbain pourrait être envisagé ainsi :
1/ Voirie : remplacer les rails d’origine par des rails
neufs, refaire le soubassement, particulièrement sur les tronçons de
Saint-Philippe à Crémat, et de Saint-Isidore à La Manda, qui présente des
signes inquiétants d’affaissement.
2/ Gares et haltes : Les haltes les plus
fréquentées, ou
celles qui ont le plus fort potentiel, sont paradoxalement les plus
vétustes :
La Madeleine (goudron, éclairage du quai 2, remblai de
l’effondrement au quai
2, nettoyage), mais aussi Saint-Philippe (absence
d’éclairage et quai
dangereux, bas et étroit), Parc Impérial (quai mal
éclairé), Crémat (pas d’éclairage),
Saint-Isidore (absence d’indications de la halte depuis la route,
éclairage
déficient), La Manda (Eclairage, quais trop étroits,
manque d’abris, accès
dangereux, manque de parkings)… La liste des « points
noirs » a été référencée
sur les Sites de la Coordination des Clients des Chemins de fer de
Provence et sur le site du Train des Pignes, gare par gare.
2 bis / Puisque vous faites allusion à la halte de Saint-Sauveur,
desservant le Centre Commercial Carrefour Lingostière, je décerne une mention
spéciale à cette halte : Quai trop bas, trop étroit, trop court, accès
dangereux, souterrain non éclairé, boueux en cas de pluie, panneau « accès
dangereux » imposé par la DDE à l’entrée alors que j’ai un courrier de 2004
de la DDE m’expliquant que ce panneau « sera prochainement déplacé »,
halte non indiquée depuis Carrefour.
3/ Publicité : Des actions isolées sont menées, sans
concertation et sans suite (je pense notamment à l’action de Carrefour menée l’été
dernier, menée sans concertation avec les Chemins de fer de Provence). La
gestion de Nice – et ceci vous fera sans doute plaisir – est menée depuis des
lustres pour privilégier les bus, au détriment du train, alors que celui-ci
dessert au mieux les quartiers, par des haltes fréquentes. Il est temps d’apprécier
le service des Chemins de fer de Provence, qui ont su mettre une halte à chaque
fois que la nécessité s’imposait, quitte à en placer dix sur les 14 premiers kilomètres
du parcours. Plus rapide que le bus, ce train propose des services de proximité
identiques.
4/ Horaires : Il est bien que les jeunes aillent au cinéma, il serait encore mieux qu'ils puissent en revenir. Le dernier train arrive à Nice Centre à 20h43. Vous nous annoncez une nouvelle étude proposée par Gérard
Piel se basant sur une réflexion globale sur le tronçon urbain (niçois) de la
ligne : En tant que représentant de la Coordination des Clients des
Chemins de fer de Provence, vous m’en voyez ravi. Afin d’accélérer le
processus, les usagers des CP étant habitués aux nombreuses études sans suites,
je vous propose de vous appuyer, pour gagner du temps, sur les diverses études
menées sur le terrain par la « Coordination ». Ce que nous avons
publié sur internet est fait pour servir.
Je suis à la disposition de chacun faisant avancer cette
ligne de Chemin de fer sur la voie du progrès.
Cordialement
William Waechter
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