![]() | Coordination des Clients des Chemins de fer de Provence - "Faire de ce Train la fierté de la Provence !" | ||||
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Edito Janvier 2006 | Création: 05/01/06 | Entre-nous |
VŒUX 2006
LA CRITIQUE EST
COMME L’ART : DIFFICILE
En 2006, la Coordination des Clients des Chemins de fer de Provence continuera et
amplifiera sa mission d’information concernant les Chemins de fer de Provence, en
respectant autant que possible, dans un domaine ultra-politisé, sa position de
neutralité face aux interlocuteurs de diverses tendances. Son rôle de media
interactif continuera sur la même voie.
Ma pugnacité est encore plus grande pour 2006
qu’elle l’a été pour 2005. Le site de la CCCP a terminé aujourd’hui son rôle
d’observateur impliqué, et va entamer un rôle plus complet dans sa mission
d’information. Bien entendu, je regrette amèrement d’être seul aux commandes,
et d’avoir seulement une poignée d’amis pour m’aider dans cette tâche. En cette
nouvelle année, j’ai espoir de rendre la Coordination vraiment interactive, et
souhaite vivement votre plus grande participation.
Les souhaits et objectifs 2006 peuvent être
déclinés en six mots :
1 - SURVEILLER
La vigilance de tous les instants a toujours été et
restera malheureusement nécessaire. Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur le
caractère exceptionnel – au sens propre du terme - de cette ligne de Chemin de
fer. La ligne a ses défenseurs – plus ou moins actifs, ses amis – plus ou moins
passifs, et ses détracteurs – plus ou moins virulents. Si l’on compte bien, ses
détracteurs ont généralement des positions hiérarchiques plus importantes que
ses défenseurs. La vigilance est donc de mise. Le GIR Maralpin
est la principale vigie du développement des transports dans notre Région.
La CCCP continuera, encore et encore, à
décortiquer, analyser et publier toutes les « petites phrases » qui
en disent parfois long sur le sort que certains réservent à ce train.
2 – SAUVER
« Sauvons le train des pignes ! ».
Ce slogan du GECP, qui date des années 70, est toujours d’actualité. Gérard Piel me confiait en automne que la pérennité de ce train
est assurée pour les 5 ans à venir. C’est peu. Lors de la désaffection du public
pour les transports ferroviaires (1930-1980), les Chemins de fer de Provence
ont été un nombre incroyable de fois menacés de disparition. Dans les années
qui suivirent, ils ont été encore menacés de fermeture, parfois tous les deux
ans. Depuis le nouveau millénaire, ce train retrouve les faveurs du public, et
malgré tout, de nouvelles menaces pèsent sur lui. La CANCA (Communauté de Nice)
s’aperçoit du potentiel et de la rentabilité – économique et politique – de
« sa » zone et aimerait récupérer la plate-forme pour un projet
propriétaire. A l’autre bout de la ligne, les rivalités SNCF/CP enveniment la
situation au point de menacer l’existence même des liaisons vers Grenoble,
Briançon ou Marseille.
La CCCP doit, ici, plus qu’informer. Pour sauver ce
train, il faut qu’il conserve avant tout son intégrité, son nom et son triple
rôle : TER, Grande ligne, Touristique. La CCCP doit relayer parfaitement
toutes les actions menées par les Associations, bien au fait de ce problème
récurrent.
3 - AFFIRMER
Affirmer l’identité des Chemins de fer de Provence,
c’est avant tout les faire connaître. Affirmer l’existence des Chemins de fer
de Provence comme étant la petite sœur de la SNCF passe par un travail
d’information qui nécessite votre collaboration. La SNCF est trop souvent
considérée comme l’unique Compagnie régulière de chemins de fer en France. Bien
entendu, en termes de kilomètres ferroviaires, les Chemins de fer de Provence
ne soutiennent pas la comparaison. Mais de là à considérer qu’ils n’existent pas…
Les exemples sont trop nombreux pour être anodins : si vous avez un site internet ferroviaire, peut-être vous-même avez vous fait
l’amalgame fâcheux « Chemins de fer en France = SNCF ». Commencez
donc par rectifier cette erreur.
La CCCP va rappeler, par de multiples envois
d’email et de courriers que les Chemins de fer de Provence… existent, tout
simplement. La connaissance est le premier pas vers la prise de conscience.
4 - DEVELOPPER
Le mot « modernisation » est aux Chemins
de fer de Provence ce que le mot « tramway » est à la ville et
« gare multimodale » est à la Communauté de Commune : un vœu
pieu. A cette promesse de modernisation bientôt trentenaire sur notre ligne, la
CCCP préfère parler de développement.
Nous allons, dès avril, consacrer une partie du
site à cette mission de développement. Dans un souci double de réalisme social
et économique, la CCCP souhaite développer différentes pistes pour l’avenir des
Chemins de fer de Provence. Critiquer est une chose, proposer en est une autre.
C’est pourquoi ce volet, important, ne pourra se faire correctement qu’avec
votre participation active. Faire de ce train la fierté de la Provence :
il y a du pain sur la planche !
5 – DEFENDRE
Ne pas oublier le quotidien : La défense des
usagers passe par l’aide de la CCCP à résoudre leurs problèmes quotidiens. Même
si nous n’avons pas le pouvoir de décision, l’influence d’une Coordination
toujours plus forte et puissante forcera l’écoute des décideurs et aidera tous
les clients de ce train. La CCCP a contribué en 2005 à quelques succès
d’estime : Rectification de bourdes sur certains nouveaux horaires (pas
tous, malheureusement), amplification du programme de rénovation, amélioration
de petits points de sécurité… Il reste tant à faire, et notre seule force
d’écoute vient du fait que vous lisez ces lignes !
Ne pas se tromper de cible : La défense de ce
train ne consiste pas à attaquer ceux qui sont censés le défendre. Même si je me réserve le droit de les
« secouer » à intervalles réguliers, peu à peu, la trame politico-économique
si particulière de cette région si attachante fait que, peu à peu, la CCCP
parviendra à identifier ses « cibles ».
Ceux qui sont contre les Chemins de fer de Provence
auront droit à leur heure de gloire sur le site de la CCCP en 2006.
6 – PARTAGER
Partager, diffuser, transmettre, interagir :
L’idée même d’un site internet, contrairement à un
media statique, est l’interactivité entre toutes les personnes concernées. Le
rôle de la CCCP est de s’inscrire pleinement dans ce cadre. L’interaction doit
aussi être faite avec les associations, locales ou distantes, ayant le même
but. En 2006, la CCCP va essayer d’obtenir de réels partenariats avec les
acteurs sensibilisés par les Chemins de fer de Provence, soit dans le but de
réaliser un travail en commun, soit dans celui d’une réelle complémentarité. La
force de la CCCP, ce sont ses lecteurs et ses votants. Sa faiblesse est une
absence totale de visibilité sur le terrain, due à une absence de moyens
financiers.
La CCCP a espoir de croire, en cette nouvelle
année, que les notions de partage et de partenariats permettront de réaliser un
échange fructueux dont le but permettra un avenir plus serein aux Chemins de
fer de Provence et une réelle satisfaction pour ceux qui l’aiment.
A vous qui lisez ces lignes, je vous souhaite une
excellente année 2006, plus sereine, plus humaine et plus juste que l’année
écoulée. J’espère vous voir bientôt sur la ligne Nice-Digne, car, peut-être
sans le savoir réellement, vous contribuez à son avenir. Merci mille fois.
William Waechter, pour la
CCCP