Coordination des Clients des Chemins de fer de Provence - "Faire de ce Train la fierté de la Provence !" | |||||
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Edito Avril 2005 | Création : 10/04/05 | / | Modernisation |
Il y a tellement de choses à
dire sur les Chemins de fer de
Par où commencer ? Quel
est le problème le plus important, le plus imminent ?
On parle, à droite ou à
gauche, d’une amélioration de la situation… Il paraîtrait que ce train n’est
plus menacé de suppression, un peu grâce à tout le monde si l’on écoute tout le
monde, beaucoup grâce aux usagers qui l’ont défendu si l’on n’écoute personne.
Plus menacé de
suppression ? Sans doute. Menacé d’extinction, c’est sûr. Ironie du sort,
il était menacé de suppression à une époque (pas si lointaine) où les transports
en commun étaient boudés, il est à présent menacé d’extinction par étouffement
parce qu’il retrouve la voie du succès populaire. 402.000 voyageurs transportés
en 2003, 440.000 en 2004, 500.000 annoncés en 2005… Il n’y a que 7 autorails
pour une ligne de 150 kilomètres. Comme en 2004, comme en 2003, comme en…
1984 ! Toujours les mêmes, chaque année un peu plus vieux, chaque année un
peu plus coûteux à entretenir. Ils suffisaient sans doute en 1984 pour
transporter 220.000 passagers. Aujourd’hui ? Faites le compte. Ce train va
droit dans le mur.
La dernière trouvaille pour
faire face à l’affluence est le bricolage d’une rame avec une loco de 1950 et
une voiture d’occasion récemment acquise (en fait, ce mois-ci) qu’il reste à
aménager entièrement. Même le personnel est plus que sceptique quant aux
résultats d’un tel bricolage. Ils sont aux abois, car ils savent que dès cet
été, des clients vont rester à quai. Ils refusent d’ores et déjà des contrats
de transport, cet été ils refuseront des groupes de touristes, cet automne ils
NOUS refuseront tous.
Et chacun sait que l’appel
d’offres pour 2 autorails neufs (pas encore réalisé) arrive trop tard et est
trop juste. Pas d’argent pour en commander plus ? Une rame ultra moderne
coûte 2 millions d’euros. Le département vient de débloquer 1 milliard et 80
millions d’euros pour rénover les routes, la région investit en permanence pour
des autorails neufs de la SNCF, la ville de Nice est obnubilée par son tramway
à 20 millions le kilomètre. Voici donc nos principaux investisseurs, ils ont
d’autres choix que le train des Pignes, comme toujours depuis 113 ans. Pendant
ce temps, on nous bassine avec les 17 millions d’euros pour les Chemins de fer
de
Pas rentable, le train des
Pignes ? C’est vrai. Pas plus que les TER de la SNCF. La route est-elle
rentable ? Et comment voulez-vous qu’il soit rentable, puisqu’avec
un potentiel de 1 million de clients par an, il ne peut faire face à la moitié
en l’état actuel. Bref, on cherche, mais le manque d’investissement n’est pas
vraiment un problème d’argent. La vérité est ailleurs…
Empêtré dans ses problèmes du
jour, les têtes à géométrie variable qui dirigent les Chemins de fer de
Alors ? On reste assis
et on regarde ? Si la foi peut faire déplacer des montagnes, un grand
mouvement de clients peut aussi faire bouger le SYMA, le CFTA, la Région, les
acteurs concernés. Les associations, dont le GECP et les Amis du Rail, se
battent depuis des années pour faire avancer les choses. Aujourd’hui, ils sont
entendus. Pour être écoutés, ils ont besoin de nous. Nous avons une chance,
finalement, d’avoir un imbroglio politique à la tête de notre train
provençal : ils sont toujours sensibles à l’opinion publique.
Voici pourquoi j’ai créé ce
site. La suite vous appartient.
William Waechter,
client régulier de Plan-du-Var à
Nice