Au sud-est,
le camp retranché de Nissartum mène des attaques permanentes. Il a été rejoint
en 2005 par le nouveau camp de Cancarum. Menés par leur chef commun le Tribun
Perratus, ils ont une nouvelle arme avec laquelle ils abreuvent les
nissardés : le Tramouairum. Cette arme secrète, pas encore opérationnelle,
risque de faire de gros dégâts sur le front gaulois si ces derniers n’y
prennent pas garde.
Au nord,
l’offensive du camp de CarTAMum est récente, mais massive. De lourds chars
modernes aux couleurs du camp sillonnent la ligne de front. Pour seulement quelques
sesterces, ils enrôlent à tout va les romains et gaulois en quête de longs
voyages bon marchés. A grands renfort de placardum, aidés par Nicematinum, ils
vantent à la population les mérites du camp de CarTAMum :
« Enrôlez-vous, qu’ils disaient ! ».
Enfin, à
l’ouest, l’armée régulière de
RésoFFerrum, discrète mais efficace, opère un
lent travail de sape, isolant nos valeureux gaulois de tout
contact
avec le monde romain. Sur le front nord, une rude bataille s’est
engagée depuis
20 ans pour le contrôle du territoire de Santobanum, mais
RésoFFerrum ne veut
pas abandonner ce territoire qu’il a auparavant
dévasté. La politique de la
terre brûlée est toujours efficace.
QUELQUES
GAULOIS ..?
Contrairement
à un autre village gaulois bien connu, notre ligne de front, constituée de
nombreux villages, manque de héros. Oh, certes, il y a bien ses défenseurs
acharnés, petits guerriers à l’esprit malin, indispensables amis, et bardes au
grand cœur. Mais ou sont passés le Chef, le Druide et ses potions
magiques ? Les plus grands gaulois, ceux qui mériteraient leur croquis et
quelques lignes de leurs exploits, sont contraints d’oeuvrer anonymement.
Malgré
tout, l’espoir demeure. L’espoir de voir un jour cette ligne gauloise,
résistant encore et toujours à l’envahisseur, être reconnue par tous. Que son
nom soit cité partout dans le grand webix, et que son avenir, modeste mais
indépendant, soit un jour assuré.
Les
français ont toujours porté dans leur cœur le faible face au puissant. Ici,
nous avons un cas concret, résistant contre vents et marées depuis 114 ans. La
petite ligne secondaire indépendante du grand réseau national, la dernière du
pays, en lutte contre la toute puissance du grand réseau, des grands politiques
de tous bords, avec une poignée d’irréductible amis.
Ne jamais
céder. Ne jamais plier. Toujours continuer la lutte. La démocratie, le respect
des différences, la reconnaissance, doit exister partout : Même pour un
train.
Alea jacta
est.
William Waechterix