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Prospectives | Mise à jour de cette page le 06/12/05 | Edito Décembre 2005 |
Les actualités
chargées de ces derniers temps, les nouveaux horaires et leur corollaire, le
manque de matériel, les tracas quotidiens, ont fait que les différents aspects de
notre ligne de Chemin de fer de Provence ont été provisoirement mis de côté…
Sur le site de la CCCP, ce qui est moins grave, mais aussi en réunions
publiques ou privées. Ce qui, avouons-le, est nettement plus sérieux.
Les potentiels des
Chemins de fer de Provence sont de quatre ordres :
- Le trafic « banlieue » pour Nice :
Celui-ci a la faveur de toutes les attentions ces derniers temps. Au vu des
problèmes non résolus pourtant, on est en droit de s’inquiéter pour le reste.
- Le tourisme :
Relégué au second plan par le SYMA, chouchou de « la Compagnie », le
tourisme d’été ou d’hiver (ski) n’est pas mis en valeur comme il le mériterait
faute de trains suffisants (on y revient toujours), à tel point que quasiment
tous les « trains spéciaux » cet été ont été annulés. Une manne
financière qui s’est envolée pour notre belle ligne…
- Le fret :
Ici, ce sont la CANCA et « la Compagnie » qui verraient bien le
trafic marchandise exister à nouveau – il est proche du néant aujourd’hui. Les
raisons sont diverses : La CANCA aimerait bien décharger dans
l’arrière-pays, voire dans le département voisin, ses déchets variés. La
Compagnie imagine le retour aux trains marchandises d’autrefois. Pourquoi pas
après tout ? Encore faut-il considérer deux points essentiels : la
connexion avec le réseau de la SNCF (à moins que l’on se contente du trafic
limité entre Digne et Nice ?) et, si le premier point est résolu, la
relance du programme de transport des wagons à voie normale sur voie métrique –
programme initié avec succès par le passé et qui n’a donné aucune suite.
- Les voyageurs « grande ligne » :
Osons le dire tout net, la Compagnie ne croit pas une seconde au
développement de la grande ligne, soit l’axe Nice-Digne et au-delà, autrement
que par le tourisme. Quant au SYMA, il n’est guère convaincu. Avec les horaires
concoctés pour le 12 décembre, on a bien vu qu’aucune des considérations de
« correspondance » à Digne pour d’autres destinations n’a été prise
en compte. Pourtant, les destinations existantes à partir de Digne sont nombreuses :
Grenoble, Aix-TGV, Briançon, Marseille, Lyon… et tout ce qui se trouve au nord,
à l’est et à l’ouest de Lyon. Pourtant, il y a une vingtaine d’année, la grande
ligne était « ce qui sauvait ce train », l’Alpazur était l’autre solution
pour aller de Nice à Grenoble ou Genève (voire Lyon). Pourtant, la liaison
Nice-Lyon via Digne fait 85 km de moins que par Marseille, soit quelques euros
moins cher pour qui a du temps devant lui. Pourtant enfin, une liaison moderne
et correctement structurée aurait l’atout du prix, déjà, et de la beauté, pour
qui n’aurait pas spécialement besoin de faire la liaison le plus rapidement
possible.
Néanmoins, les
handicaps de cette liaison « Alpazur » se sont accumulés avec le
temps : Suppression du « bout de ligne » entre Digne et
Saint-Auban (20 km qui nécessitent désormais un transbordement par car)
allongement de la durée de transport entre Nice et Digne (de 2h35 à plus de
3h15), aucune correspondance réelle ou pratique à Digne (quelquefois, il est
plus simple de dormir à Digne et de repartir le lendemain) , changement de
train à Veynes, puis à Grenoble… Les paysages traversés sont sans conteste
magnifiques, les trains sont confortables, mais le temps passé/perdu est
souvent rédhibitoire.
Il suffirait de
quoi pour rendre cet axe Nice-Grenoble attractif ? Un peu de volonté. Même
un retour en arrière serait un progrès ! Les lignes existent, un
changement à Digne (quai à quai, en plus !) n’est pas contraignant, un
autre à Grenoble non plus. La traversée de la France ne TER est plus
qu’agréable pour qui n’a pas un rendez-vous d’affaire. Je l’ai fait cet été,
et, franchement, ça vous redonne le goût du train. Et cette portion
Nice-Grenoble est un régal pour les yeux. Seulement voilà : Personne n’y
croit. La SNCF n’a cure des liaisons transversales : Hors TGV, point de
salut. Et dès qu’il y a plus de 7 correspondances pour aller d’un point à un
autre, le système informatique de la SNCF ne veut plus rien savoir. Il m’a
fallu 3 heures 30 en gare de Nice, et quatre intervenants, pour faire valider
cet été une liaison Nice-Carentan (sud-est / nord-ouest) en ligne droite, mais
j’ai gagné une centaine d’euros sur le parcours. Les Régions font des efforts,
certes, (tant qu’on n’aborde pas les Chemins de fer de Provence), mais dans notre
cas, Digne-Grenoble traverse deux régions. Passer d’une région à une autre est
une sinécure. Recréer un train Digne-Grenoble supposerait une entente
improbable entre la Région Rhône-Alpes et la Région PACA. Pour un train ?
Et pourtant…
1 - Que les Chemins
de fer de Provence rachètent ou obtiennent une concession sur la ligne
abandonnée Digne-Saint-Auban raccorderait les CP avec une vraie ligne SNCF (et
non un cul-de-sac, comme à Digne).
2 – Que les Chemins de fer de Provence modernisent leur ligne (au lieu d’en
parler depuis 30 ans) pour abaisser le temps de liaison Nice-Saint-Auban à
2h15.
3 – Que la Région Rhône-Alpes ait la possibilité de créer une extension de la
ligne Grenoble-Veynes jusqu’à Saint-Auban pour faire « sauter » une
correspondance.
4 – Que la SNCF entretienne ses voies correctement, comme préconisé par le
rapport publié cet été.
Et le tour est
joué. Cet axe, parcourable en 6h30, devient une réelle alternative à la liaison
Nice-Marseille-Lyon, avec ou sans TGV. Sans gaspillage des deniers publics,
sans frais pharaonesques. Seulement en entretenant des lignes qui existent et
en optimisant les correspondances. Et ne me dites pas que la liaison Nice-Lyon
sans passer par Marseille n’intéresse personne : C’est une pure histoire
de logique.
Il suffit de le
vouloir.
William Waechter