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Article | Mise à jour de cette page le 21/06/06 | Vie quotidienne |
Chose nouvelle, la CFSF (l'exploitant privé) semble considérer la Coordination comme un interlocuteur, et non plus un adversaire. Si l'exploitant modifie son attitude, le SYMA (le Gestionnaire public) continue à nous ignorer superbement, vivant sa lente agonie au mépris de tous. Laissons-le mourir, en conservant un infime espoir que sa nouvelle Directrice puisse lui donner un dernier souffle avant la fin de l'année. VOIR ARTICLE
En tout cas, je peux aujourd'hui faire un point assez précis sur les priorités prioritaires pour améliorer le quotidien des passagers des Chemins de fer de Provence. Quoi ? Qui ? Comment ? Pourquoi ? Ces questions trouvent enfin des réponses. Alors allons-y !
RELEVEMENT DES VITESSES
Le problème est simple : Les trains ont perdu de leur légendaire ponctualité, depuis le 12 décembre 2005. Les retards de 5, 10 ou 15 minutes sont légions, à tel point que j'ai pris l'initiative, pour ne pas "encombrer" les brèves de ce site, de ne communiquer que les retards supérieurs à 30 minutes. Mais le problème est réel et sérieux. Si les usagers d'un bus savent qu'un transport en commun routier respecte rarement son horaire, ils demandent avant tout à un train d'être "à la minute". Je sais, c'est cruel, mais c'est ainsi. Or depuis la mise en place des nouveaux horaires, certaines journées sont catastrophiques. Quand un train dont le trajet fait 23 minutes (La Manda - Nice) arrive avec 15 minutes de retard, on frise le n'importe quoi.
Donc, avant de pouvoir relever les vitesses et améliorer les temps de parcours, il faut commencer par faire en sorte que les horaires actuels puissent être respectés. La cause de ces retards est connue, elle a même été annoncée par les Assos et les cheminots eux-mêmes avant la mise en place des nouveaux horaires : Les trains n'ont aucune marge de manoeuvre. Le premier train (Annot - Nice) ne peut pas faire son trajet dans le temps imparti, et il retarde tous les trains du matin (voie unique oblige). La mesure de sécurité interdisant aux trains de se croiser ailleurs qu'aux endroits prévus amplifie le problème. Et les trains qui sont censés repartir de Nice 2 ou 3 minutes après leur arrivée n'arrangent rien.
Entre juillet et décembre, quand j'ai vu la manière dont ces nouveaux horaires ont été mis en place, j'ai accusé les décideurs de grosse incompétence, ce qui n'a pas plu du tout. VOIR LA SAGA DES NOUVEAUX HORAIRES. Avec le recul... Et bien... Tout a été fait à l'envers. Je vous laisse juge :-)
- Aucune étude de marché préalable.J'ai une dent contre le SYMA, ces temps-ci, et sa non-communication qui confine à l'impolitesse. En septembre, le GECP, la FNAUT et la Coordination ont fait des recherches poussées pour trouver des pistes d'autorails d'occasion. Il va d'ailleurs falloir que je mette "notre" dossier en ligne pour vous montrer le travail effectué. Nous avons tous transmis le dossier au SYMA. Vous croyez qu'ils ont daigné nous répondre, nous informer ? Nada. Des rumeurs courent sur certaines pistes étudiées, puis abandonnées, sans plus... Bref, rien. La seule info officielle est qu'un budget de 600.000 euros a été dégagé. En attendant, la situation devient grave. Nos sept vieux autorails essouflés tournent en permanence, subissent panne sur panne, les p'tits gars des ateliers de Lingostière rafistolent de plus en plus vite le soir pour le lendemain, voire le week-end, pour quel résultat ? En attendant, la Région annonce à qui veut l'entendre que trois nouveaux autorails sont en pré-commande pour 2008... En attendant, on fait quoi ???
Les Chemins de fer de Provence, faute de matériel, ont déjà raté la saison d'été 2005, ils rateront celle de 2006 et de 2007. Les touristes verront leur voyage annulé, faute de place, on parle déjà de "groupe" dès qu'il y a plus de 4 passagers, tout le monde est entassé, les navettes en heure de pointe sont des autorails uniques la plupart du temps, et on s'entasse tant bien que mal. La seule idée qu'ont eu les CP pour faire baisser le nombre de passagers a été d'augmenter les tarifs...
Alors,
le SYMA, des nouvelles ? Allo la lune, ici la Terre ??? On va
s'entasser encore pendant deux ans ou on fait chauffer nos cartes
d'électeurs tout de suite ?
La sécurité chez ces gens-là, c'est nous pondre une obligation de mettre des barrières le long de la voie ou d'éclairer les tunnels. La sécurité pour les usagers, c'est éviter de se casser la gueule en sortant du train ! On n'est pas franchement sur la même longueur d'ondes. La mise aux normes des haltes, c'est-à-dire encore une fois éviter de prendre les usagers pour du bétail, c'est éclairer les haltes et passages souterrains, goudronner ou cimenter les quais et accès, et avoir des quais aussi longs que les trains qui se présentent. Le bonheur serait d'avoir des bancs, des poubelles, des haltes propres, des parkings pour se garer. On en est loin. La saleté et l'inaccessibilité des haltes est le point qui suscite le plus de réactions des lecteurs. Pour n'en citer que trois qui me viennent à l'esprit, Le Tournel, il faut se faire écraser par les voitures pour y accéder, la Manda est quasi inaccessible et dangereuse à tous points de vue, Saint-Sauveur est le summum du n'importe quoi (et fera l'objet d'un très prochain article). Le pire dans l'histoire est que personne ne demande des travaux pharaonesques ! Trois ampoules, un peu de goudron, un coup de propreté, et déjà, on y verra plus clair. Mais quand il s'agoit des haltes, tout le monde est fort à dire : "C'est pas moi, c'est lui !". Eh bien je peux vous assurer que la mise aux normes des haltes est, clairement , de la responsabilité du SYMA. Y compris les accès et la signalisation.
Il reste encore du boulot pour convaincre ce beau petit monde. A très bientôt pour de nouveaux articles avec de belles photos qui déplaisent aux décideurs, donc !