colloque amis du rail 22-10-2007 rive droite du Var

LES ENJEUX ANNONCES

L'idée maîtresse est donc de faire passer la ligne des chemins de fer de Provence sur la rive droite du Var pour répondre à la desserte de la zone industrielle de Carros (qui comprend plus de 8 000 emplois), une alternative au tout automobile dans un environnement pollué et saturé par l'emprise des voitures .Rappelons qu'une très grande majorité des déplacements s'effectue en véhicules particuliers notamment pour les trajets domicile-travail. L'enjeu est également de répondre au futur aménagement de la plaine du Var qui totalise près de 90000 habitants.

Malgré une hausse de 25 % du nombre de voyageurs entre 2003 et 2006 , les Chemins de Fer de Provence peinent à transporter plus de 400 000 passagers par an du fait du manque criant de matériels roulants . L'essentiel du trafic s'opère donc sur la basse vallée du Var (de St Martin du Var et du pont de la Manda vers Nice et inversement). Seuls quatre trains par jour parcourent le haut pays jusqu'à Digne dans chaque sens .
Bien que 55 millions d'euros aient été promis récemment pour maintenir la pérennité de la ligne, on ne peut que légitimement se demander s'il existe bien une réelle volonté politique de faire passer les Chemins de fer de Provence sur la rive droite du Var face au montant des investissements routiers engagés pour créer la 6202 bis, et le manque de plans d'ensemble d'une telle réalisation : Emprise de la nouvelle voie routière sur les digue du Var. Où passera alors le train ?

AU BORD DE L'AMER

Tout a pourtant fort bien commencé. Germain Nallino, ex-cheminot et ex-syndicaliste, président aguerri de

l'association "les Amis du Rail Azuréen", a préparé avec son équipe une réunion parfaitement organisée. Tracts, affiches, fléchage parfait, tout ceux qui avaient une quelconque sympathie pour ce train n'avaient aucune raison de ne pas y être... Et la salle est pleine.
Le thème est un peu pompeux, mais prometteur : "Une modernisation pérenne et innovante des Chemins de fer de Provence pour un service public créateur du développement économique et des retombées touristiques sur la basse vallée du Var et la ligne Nice-Digne". Amen.

Après une rapide présentation du projet de passage en rive droite des Chemins de fer de Provence, la parole est donnée aux différents intervenants en tribune, à savoir: Germain Nallino (Pdt de l'AAR), Antoine Damiani (Maire de Carros), Gérard Piel (vice-Pdt de la Région), un représentant des bus Varmer, Jean-Paul Seiler (Directeur de la CFSF/Chemins de fer de Provence). Puis ont lieu les différentes interventions du public. Il est difficile de se rappeler à quel moment tout ceci a dérapé en un jeu de billard à trois bandes entre la gauche, la droite et les techniciens (technocrates?), mais l'avenir de ce train est à nouveau parti dans une joute politique dans laquelle nous connaissons l'éternelle victime (depuis le temps que ça dure...) : le train lui-même... et surtout ses utilisateurs!

LES PHRASES

Autant dénouer le suspense tout de suite, rien de concret n'a été annoncé lors de ce colloque. Tout au plus pouvons-nous décrypter quelques interventions, afin de vous donner une idée de l'ambiance générale.

Rive droite :
Les résultats de l'étude de la traversée du Var, promise pour février 2007, est repoussée à fin 2007 (intervention de Gérard Piel). Et ledit résultat risque d'être catastrophique, puisqu'aucun aménagement n'a été prévu lors de la construction de la nouvelle "route départementale" 6202 (à 2x2 voies!) (fait confirmé par le représentant des bus VarMer) alors que la Directive Territoriale d'Aménagement (DTA) prévoyait une route à 2 voies et l'emprise pour la voie de chemin de fer (intervention de Patrick Allemand).

Passagers :
On a failli les oublier... Heureusement Jean-Paul Seiler est intervenu sur le sujet, pour rappeler la difficulté qu'ont les Chemins de fer de Provence à transporter l'intégralité des passagers, et ce malgré la concurrence des autocars départementaux frisant le dumping...
Les bus Varmer s'est également inquiété de la suppression le 31 janvier 2008 de la carte "Combi Pro" (abonnement couplé train et bus); la réponse de Gérard Piel s'est axée sur le remplacement des tarifs actuels par la très mystérieuse nouvelle Carte Optima de la Région. Aurons-nous des avantages tarifaires par rapport à la situation actuelle? Le suspense est total.

Reconstruction :
C'est nouveau, Gérard Piel ne parle plus de modernisation - un mot qui a été utilisé à tord et à travers sur cette ligne depuis plus de 30 ans - mais de reconstruction! Donc, au chaptire reconstruction, il a annoncé le changement du rail sur la quasi totalité de la ligne d'ici 2013 (avec un début des travaux dans les 18 mois), ainsi qu'une nouvelle confirmation de l'acquisition de huit rames neuves.
CQFD : Les rames neuves ne pourront donc pas parcourir l'intégralité de la ligne avant 2013 ?!

Gares et Buvettes :
Le sujet a été abordé par Gérard Piel, pour nous apprendre que le transfert des compétences entre l'Etat et la Région n'avait toujours pas été fait. Est-ce une explication des dossiers actuels en souffrance (les buvettes à Nice fermées malgré au moins un acquéreur déclaré pour celle de Nice, les haltes de la Madeleine et St-Sauveur en attente de travaux pourtant promis pour 2007) ?

LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT

Nous avons assisté à une attaque en règle contre les élus de droite du département, dont les très rares représentant présents dans la salle n'ont absolument rien répliqué. Le sujet préféré aura été la Départementale 6202 bis, nouvellement construite, qui a étalé ses 4 voies sur l'emplacement du tracé prévu pour le train... Totalement volontairement, selon les intervenants présents.
Il faut bien reconnaitre que l'absence remarquée de représentants "officiels" du Conseil Général et de la CANCA (Communauté urbaine de Nice) est difficilement interprétable: Quel est l'intérêt de ces organismes pour les Chemins de fer de Provence?

QUE SONT LES MILLIONS DEVENUS ?

La plus mauvaise nouvelle aura été sans doute une simple phrase de Gérard Piel, sur le fait que les 55 millions promis aux Chemins de fer de Provence pour le contrat Etat-Régions 2007-2013 étaient encore en discussion, le plan n'étant pas finalisé avec les différents partenaires, dont principalement le département des Alpes-Maritimes... On apprendra par la suite (cf. "article de Nice-Matin") que l'accord sera finalement conclu (une nouvelle fois?) avec le Conseil Général un mois plus tard.
Mais même.
On est en droit de se demander d'où sortent les chiffres et comment sont faites les additions.

Pour commencer, les 4.643.000 euros de la fin du plan de modernisation précédents, reportés pour 2007. Ou sont-ils passés ? Parmi les "propositions travaux fin de plan", rares sont celles qui ont abouti. Or nous approchons de la fin d'année...
Les 55 millions du nouveau Contrat... Ici, c'est l'addition qui pose problème.
Il a circulé différents chiffres avant que les 55 millions soient annoncés officiellement le 15 mars 2007, confirmés le 4 avril.
Mais on a parlé d'une participation de l'Etat (vite démentie), de l'Europe, de la Région PACA, du Conseil Général 06, des collectivités locales... Sans que l'on puisse jamais arriver à une addition de 55 millions.
La participation de l'Europe serait de 10 millions (source : AG du GECP de mars).
L'Etat français ne participe pas.
Celle de la Région serait de 20 millions (source : Nice-Matin du 6 novembre). Il faut noter ici que la participation de la Région baisse à chaque annonce, depuis février...
Celle du Conseil Général 06 serait de 15 millions (source : Nice-Matin du 6 novembre).
Et les 10 millions qui manquent ???

PETIT BATEAU

Il ressort des différentes interventions lors de ce colloque la douloureuse impression qu'une fois de plus, on est en train de nous faire le tour du lac en barque... Tant que la politique pourrira l'avenir de ce train, l'avenir de ce train sera de pourrir.

Pour le moment, on devrait faire avec?

La Région PACA fait des promesses sans suite. Les 55 millions ont été annoncés publiquement comme une certitude (15/03 et 04/04/07), confirmés par écrit (diaporama du 04/04/07), soi-disant votés le 20 mars 2007, comment peut-elle aujourd'hui nous dire que "le plan n'est toujours pas finalisé"?
La Région n'a pas de politique ambitieuse en matière ferroviaire pour les Chemins de fer de Provence. On cherche toujours à savoir où sont passés les 4.3 millions d'euros de travaux prévus pour 2007 (reliquat du plan 2000-2006), on cherche toujours à comprendre pourquoi sa participation dans le prochain contrat de projet (les "fameux" 55 millions) n'est que de 36% (selon les dernières lectures). Annoncer à qui veut l'entendre qu'elle est le nouveau gestionnaire de la ligne est une chose, être majoritaire dans son financement devrait être dans la même logique. Il ne faut pas s'étonner, sinon, que les autres partenaires rechignent à participer à une aventure dont ils ne tireront aucune gloire...
Enfin, il faudrait avoir un éclaircissement définitif sur le nombre de rame neuves commandées. Selon le site internet du constructeur, deux (voir site CFD). Selon des sources officieuses, quatre. En fonction des déclarations (voir Nice-Matin), entre huit et douze?

Le Conseil Général des Alpes-Maritimes, quant à lui, confond "investissement" et "marketing" en matière de transports. L'intérêt pour le département 06 est plus de faire des opérations phares terriblement coûteuses (le pont de Puget, les cars à 1 euro) et de placer dans les endroits vus de tous ses petits (ou grands) panneaux publicitaires, que d'engager une véritable concertation dans les différents moyens de transports dans l'intérêt de tous.
Le Conseil Général agit, de plus, en contradiction avec les objectifs environnementaux actuels en investissant à outrance dans des projets routiers, tout en essayant de détourner les usagers du mode de transport ferroviaire (itinéraires des cars, 6202 bis).
Une attitude d'autant plus incompréhensible quand on sait que l'aménagement de la plaine du Var est un projet d'aménagement national, sorte de vitrine de ce que peut faire la France en matière de développement durable!

Les temps changent, les gens changent, il serait peut-être temps que les politiques changent aussi?
Nous attendons de nos dirigeants politiques qu'ils modifient leurs choix dans le secteur des transports et qu'ils optent plus concrètement pour une option qui concilie économie et développement durable, autrement dit qu'ils participent à l'effort ferroviaire.

votre commentaire ?		par Bruno Greffe & William Waechter
Lectures sur le même sujet :	- 55 Millions... Et moi, et moi, et moi - Vers le futur ? - Nice-Matin du 061107 - Rive droite, rive gauche

	Il en aura fallu, du temps, pour digérer ce colloque et publier enfin un compte-rendu. C'est-à-dire que beaucoup d'entre-nous étaient partis du mauvais pied. Les Amis du Rail, organisateurs du colloque, et Gérard Piel, vice Président de la Région chargé des transports étant assez proches, on s'attendait, sinon à un scoop, au moins une annonce du premier coup de pioche de la future traversée de la plaine du Var afin que le train passe en rive droite et desserve la zone industrielle de Carros. La déception fut d'autant plus rude. Le projet a quarante-deux ans, mais il risque fort de rester dans les cartons quelques années de plus...
REMERCIEMENTS: L'Association "Les Amis du Rail Azuréen" a su réunir du monde autour de ce thème du désenclavement de la basse vallée du Var, mais a aussi mis en exergue les difficultés rencontrées par cette ligne si particulière. Un grand remerciement à toute l'équipe pour cette parfaite organisation et l'accueil chaleureux qui a été perçue par tous lors de ce colloque. SITE DE L'AAR Un grand remerciement, également, au public, connu ou anonyme, qui s'est rendu massivement au colloque, preuve s'il en est encore besoin (mais c'est le cas, certains politiques absent sont encore têtus) de l'intérêt que porte la population locale à la destinée des Chemins de fer de Provence.	LES ENJEUX ANNONCES L'idée maîtresse est donc de faire passer la ligne des chemins de fer de Provence sur la rive droite du Var pour répondre à la desserte de la zone industrielle de Carros (qui comprend plus de 8 000 emplois), une alternative au tout automobile dans un environnement pollué et saturé par l'emprise des voitures .Rappelons qu'une très grande majorité des déplacements s'effectue en véhicules particuliers notamment pour les trajets domicile-travail. L'enjeu est également de répondre au futur aménagement de la plaine du Var qui totalise près de 90000 habitants. Malgré une hausse de 25 % du nombre de voyageurs entre 2003 et 2006 , les Chemins de Fer de Provence peinent à transporter plus de 400 000 passagers par an du fait du manque criant de matériels roulants . L'essentiel du trafic s'opère donc sur la basse vallée du Var (de St Martin du Var et du pont de la Manda vers Nice et inversement). Seuls quatre trains par jour parcourent le haut pays jusqu'à Digne dans chaque sens . Bien que 55 millions d'euros aient été promis récemment pour maintenir la pérennité de la ligne, on ne peut que légitimement se demander s'il existe bien une réelle volonté politique de faire passer les Chemins de fer de Provence sur la rive droite du Var face au montant des investissements routiers engagés pour créer la 6202 bis, et le manque de plans d'ensemble d'une telle réalisation : Emprise de la nouvelle voie routière sur les digue du Var. Où passera alors le train ? AU BORD DE L'AMER Tout a pourtant fort bien commencé. Germain Nallino, ex-cheminot et ex-syndicaliste, président aguerri de l'association "les Amis du Rail Azuréen", a préparé avec son équipe une réunion parfaitement organisée. Tracts, affiches, fléchage parfait, tout ceux qui avaient une quelconque sympathie pour ce train n'avaient aucune raison de ne pas y être... Et la salle est pleine. Le thème est un peu pompeux, mais prometteur : "Une modernisation pérenne et innovante des Chemins de fer de Provence pour un service public créateur du développement économique et des retombées touristiques sur la basse vallée du Var et la ligne Nice-Digne". Amen. Après une rapide présentation du projet de passage en rive droite des Chemins de fer de Provence, la parole est donnée aux différents intervenants en tribune, à savoir: Germain Nallino (Pdt de l'AAR), Antoine Damiani (Maire de Carros), Gérard Piel (vice-Pdt de la Région), un représentant des bus Varmer, Jean-Paul Seiler (Directeur de la CFSF/Chemins de fer de Provence). Puis ont lieu les différentes interventions du public. Il est difficile de se rappeler à quel moment tout ceci a dérapé en un jeu de billard à trois bandes entre la gauche, la droite et les techniciens (technocrates?), mais l'avenir de ce train est à nouveau parti dans une joute politique dans laquelle nous connaissons l'éternelle victime (depuis le temps que ça dure...) : le train lui-même... et surtout ses utilisateurs! LES PHRASES Autant dénouer le suspense tout de suite, rien de concret n'a été annoncé lors de ce colloque. Tout au plus pouvons-nous décrypter quelques interventions, afin de vous donner une idée de l'ambiance générale. Rive droite : Les résultats de l'étude de la traversée du Var, promise pour février 2007, est repoussée à fin 2007 (intervention de Gérard Piel). Et ledit résultat risque d'être catastrophique, puisqu'aucun aménagement n'a été prévu lors de la construction de la nouvelle "route départementale" 6202 (à 2x2 voies!) (fait confirmé par le représentant des bus VarMer) alors que la Directive Territoriale d'Aménagement (DTA) prévoyait une route à 2 voies et l'emprise pour la voie de chemin de fer (intervention de Patrick Allemand). Passagers : On a failli les oublier... Heureusement Jean-Paul Seiler est intervenu sur le sujet, pour rappeler la difficulté qu'ont les Chemins de fer de Provence à transporter l'intégralité des passagers, et ce malgré la concurrence des autocars départementaux frisant le dumping... Les bus Varmer s'est également inquiété de la suppression le 31 janvier 2008 de la carte "Combi Pro" (abonnement couplé train et bus); la réponse de Gérard Piel s'est axée sur le remplacement des tarifs actuels par la très mystérieuse nouvelle Carte Optima de la Région. Aurons-nous des avantages tarifaires par rapport à la situation actuelle? Le suspense est total. Reconstruction : C'est nouveau, Gérard Piel ne parle plus de modernisation - un mot qui a été utilisé à tord et à travers sur cette ligne depuis plus de 30 ans - mais de reconstruction! Donc, au chaptire reconstruction, il a annoncé le changement du rail sur la quasi totalité de la ligne d'ici 2013 (avec un début des travaux dans les 18 mois), ainsi qu'une nouvelle confirmation de l'acquisition de huit rames neuves. CQFD : Les rames neuves ne pourront donc pas parcourir l'intégralité de la ligne avant 2013 ?! Gares et Buvettes : Le sujet a été abordé par Gérard Piel, pour nous apprendre que le transfert des compétences entre l'Etat et la Région n'avait toujours pas été fait. Est-ce une explication des dossiers actuels en souffrance (les buvettes à Nice fermées malgré au moins un acquéreur déclaré pour celle de Nice, les haltes de la Madeleine et St-Sauveur en attente de travaux pourtant promis pour 2007) ? LES ABSENTS ONT TOUJOURS TORT Nous avons assisté à une attaque en règle contre les élus de droite du département, dont les très rares représentant présents dans la salle n'ont absolument rien répliqué. Le sujet préféré aura été la Départementale 6202 bis, nouvellement construite, qui a étalé ses 4 voies sur l'emplacement du tracé prévu pour le train... Totalement volontairement, selon les intervenants présents. Il faut bien reconnaitre que l'absence remarquée de représentants "officiels" du Conseil Général et de la CANCA (Communauté urbaine de Nice) est difficilement interprétable: Quel est l'intérêt de ces organismes pour les Chemins de fer de Provence? QUE SONT LES MILLIONS DEVENUS ? La plus mauvaise nouvelle aura été sans doute une simple phrase de Gérard Piel, sur le fait que les 55 millions promis aux Chemins de fer de Provence pour le contrat Etat-Régions 2007-2013 étaient encore en discussion, le plan n'étant pas finalisé avec les différents partenaires, dont principalement le département des Alpes-Maritimes... On apprendra par la suite (cf. "article de Nice-Matin") que l'accord sera finalement conclu (une nouvelle fois?) avec le Conseil Général un mois plus tard. Mais même. On est en droit de se demander d'où sortent les chiffres et comment sont faites les additions. Pour commencer, les 4.643.000 euros de la fin du plan de modernisation précédents, reportés pour 2007. Ou sont-ils passés ? Parmi les "propositions travaux fin de plan", rares sont celles qui ont abouti. Or nous approchons de la fin d'année... Les 55 millions du nouveau Contrat... Ici, c'est l'addition qui pose problème. Il a circulé différents chiffres avant que les 55 millions soient annoncés officiellement le 15 mars 2007, confirmés le 4 avril. Mais on a parlé d'une participation de l'Etat (vite démentie), de l'Europe, de la Région PACA, du Conseil Général 06, des collectivités locales... Sans que l'on puisse jamais arriver à une addition de 55 millions. La participation de l'Europe serait de 10 millions (source : AG du GECP de mars). L'Etat français ne participe pas. Celle de la Région serait de 20 millions (source : Nice-Matin du 6 novembre). Il faut noter ici que la participation de la Région baisse à chaque annonce, depuis février... Celle du Conseil Général 06 serait de 15 millions (source : Nice-Matin du 6 novembre). Et les 10 millions qui manquent ??? PETIT BATEAU Il ressort des différentes interventions lors de ce colloque la douloureuse impression qu'une fois de plus, on est en train de nous faire le tour du lac en barque... Tant que la politique pourrira l'avenir de ce train, l'avenir de ce train sera de pourrir. Pour le moment, on devrait faire avec? La Région PACA fait des promesses sans suite. Les 55 millions ont été annoncés publiquement comme une certitude (15/03 et 04/04/07), confirmés par écrit (diaporama du 04/04/07), soi-disant votés le 20 mars 2007, comment peut-elle aujourd'hui nous dire que "le plan n'est toujours pas finalisé"? La Région n'a pas de politique ambitieuse en matière ferroviaire pour les Chemins de fer de Provence. On cherche toujours à savoir où sont passés les 4.3 millions d'euros de travaux prévus pour 2007 (reliquat du plan 2000-2006), on cherche toujours à comprendre pourquoi sa participation dans le prochain contrat de projet (les "fameux" 55 millions) n'est que de 36% (selon les dernières lectures). Annoncer à qui veut l'entendre qu'elle est le nouveau gestionnaire de la ligne est une chose, être majoritaire dans son financement devrait être dans la même logique. Il ne faut pas s'étonner, sinon, que les autres partenaires rechignent à participer à une aventure dont ils ne tireront aucune gloire... Enfin, il faudrait avoir un éclaircissement définitif sur le nombre de rame neuves commandées. Selon le site internet du constructeur, deux (voir site CFD). Selon des sources officieuses, quatre. En fonction des déclarations (voir Nice-Matin), entre huit et douze? Le Conseil Général des Alpes-Maritimes, quant à lui, confond "investissement" et "marketing" en matière de transports. L'intérêt pour le département 06 est plus de faire des opérations phares terriblement coûteuses (le pont de Puget, les cars à 1 euro) et de placer dans les endroits vus de tous ses petits (ou grands) panneaux publicitaires, que d'engager une véritable concertation dans les différents moyens de transports dans l'intérêt de tous. Le Conseil Général agit, de plus, en contradiction avec les objectifs environnementaux actuels en investissant à outrance dans des projets routiers, tout en essayant de détourner les usagers du mode de transport ferroviaire (itinéraires des cars, 6202 bis). Une attitude d'autant plus incompréhensible quand on sait que l'aménagement de la plaine du Var est un projet d'aménagement national, sorte de vitrine de ce que peut faire la France en matière de développement durable! Les temps changent, les gens changent, il serait peut-être temps que les politiques changent aussi? Nous attendons de nos dirigeants politiques qu'ils modifient leurs choix dans le secteur des transports et qu'ils optent plus concrètement pour une option qui concilie économie et développement durable, autrement dit qu'ils participent à l'effort ferroviaire.	LA PRESSE EN PARLE: Nice-Matin : Edition du 02/10/07 Le Patriote : Edition du 26/10/07


Compte-Rendu du Colloque du 22 septembre à Carros