Faisons un poil de macro-économie de cuisine. Dans notre modèle de société (que l'univers nous envie, mais qu'il nous laisse...) les grands financiers ont un pouvoir décisif sur les orientations politiques de nos chers décideurs. Je suis tombé samedi sur un article éloquent à plus d'un titre :
''La Tribune / Changement de climat: cri d'alarme du patron de la Lloyd's''
(Dépêchez-vous, la Tribune ne garde pas très longtemps ses articles en libre accès)

Quand les écologistes parlent de catastrophe écologique et de réchauffement planétaire, l'impact est limité à ceux qui y croient. Quand un grand patron d'un grand groupe d'assurance enfonce le clou en faisant un discours similaire (je vous résume: l'espèce humaine court à la catastrophe) bien que mesuré et limité aux conséquences financières, dénonçant à la fois l'immobilisme de nos décideurs et la non-ratification des Etats-Uniens des protocoles de Kyoto, l'impact est nécessairement plus grand.

Rappelons à juste titre que les deux efforts à faire, pour la France, sont dans le domaine des transports (26% des émissions de gaz à effet de serre, en augmentation) et le logement (19% des émissions de gaz à effet de serre, en augmentation aussi).
Pour les plus curieux, j'ai publié un article en aout 2006 ici : Peut-on éviter le grand génocide?

Nos chers décideurs vont se retrouver dans l'obligation de revoir leur copie, et s'intéresser vraiment au problème de réchauffement de la planète. Sous peine que les assureurs n'assurent plus, que les banques ne financent plus!

Et ça, je vous le garantis, ça va les bouger...